L’infection par le virus du syndrome dysgénésique et respiratoire porcin (SDRPv) induit des pertes économiques considérables pour la production porcine. Il a été montré que ce virus pouvait être détecté dans les bio-aérosols, ainsi la transmission aéroportée pourrait être une source de dissémination du virus intra- voire inter-élevages. Cependant, la fréquence de détection du SDRPv dans les bio-aérosols collectés à l’échelle d’une salle contenant des animaux infectés est le plus souvent faible. L’objectif de cette étude est d’évaluer deux aérobiocollecteurs cycloniques pour la détection de SDRPv dans l’air prélevé à l’échelle de l’animal ou d’un groupe d’animaux expérimentalement infectés. Pour cela, 6 porcs exempts d’organismes pathogènes spécifiés ont été inoculés avec une souche de SDRPv à 6 semaines d’âge, et des collectes de bio-aérosols ont été réalisées 2 à 3 fois par semaine pendant 6 semaines, sur chaque animal avec le Coriolis compact (Bertin), et dans l’air ambiant de la salle hébergeant ces animaux avec le Coriolis micro (Bertin) afin de détecter du SDRPv par RT-PCR. En parallèle, les charges virales ont été quantifiées par RT-PCR dans le sérum et les surnageants d’écouvillons nasaux pour vérifier l’infection des animaux et l’excrétion du virus. Les résultats ont montré qu’avec le Coriolis compact, du génome viral du SDRPv était détecté dans 18 prélèvements entre les jours 2 et 28 post-inoculation dans les bio-aérosols d’un à 3 animaux sur 6, selon le jour de prélèvement considéré. À l’échelle de la salle, un seul prélèvement de bio-aérosols, collecté avec le Coriolis micro, a été détecté positif, au jour 11 post-inoculation. En conclusion, nos résultats montrent qu’un système de collecte cyclonique de bio-aérosols à l’échelle de l’animal permet d’augmenter les capacités de détection du virus du SDRP dans l’air expiré d’animaux infectés en conditions expérimentales, comparativement à un prélèvement d’air dans le volume de la salle.