Parmi les parasites des volailles, les coccidies sont responsables des pertes économiques les plus importantes. Les moyens autorisés de lutte ciblée sont les additifs coccidiostatiques, les vaccins anticoccidiens, des médicaments vétérinaires actifs sur les coccidies et des désinfectants oocysticides. Les additifs coccidiostatiques, les plus utilisés, sont confrontés à des problèmes de résistance et une image négative. Les produits à base de plantes sont une alternative envisagée pour s’affranchir des anticoccidiens. Dans cette perspective, nous avons étudié, en infection expérimentale, l’effet d’extraits de curcuma qui est décrit dans la littérature comme ayant un intérêt pour le contrôle des coccidioses. Trois essais ont été conduits en animalerie protégée avec infection avec Eimeria acervulina et / ou Eimeria tenella. Les deux premiers essais avaient pour but d’étudier l’activité d’extraits issus de deux modes d’extraction différents (eau subcritique et macération hydroalcoolique) et incorporés dans l’aliment. Dans le troisième essai, l’extrait obtenu en eau subcritique était administré par gavage. Les poids, les gains de poids, la morbidité, l’aspect des matières fécales et l’excrétion d’oocystes ont été enregistrés et analysés. Les lésions coccidiennes ont été notées sept jours après l’infection. Les résultats des trois essais indiquent une absence quasi-totale d’effet des extraits de curcuma pour les deux coccidies, à part dans un essai où un effet sur le gain de poids est intermédiaire. Ces conclusions diffèrent beaucoup de celles des travaux antérieurs. En effet, les conditions d’obtention et la composition des extraits de curcuma utilisés peuvent varier et leur utilisation avec d’autres ingrédients peut entraîner des effets différents.